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Copropriété : travaux et aménagements dans l'appartement du propriétaire occupant
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Modifié le 2023-11-16
Par Direction de l'information légale et administrative
Vous souhaitez réaliser des travaux dans votre appartement ? Nous vous indiquons quelles sont les règles à respecter selon que les travaux privatifs ont un impact ou non sur les parties communes.
Les travaux privatifs sont ceux qui ne sont pas à la charge du syndicat des copropriétaires mais sont financés par le copropriétaire qui les réalise ou les fait exécuter. Ils portent sur les parties privatives, celles réservées à l'usage exclusif du copropriétaire. Toutefois ces travaux peuvent avoir un impact sur les parties communes de l'immeuble.
Peut-on librement réaliser des travaux dans ses parties privatives ?
Chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot (fenêtres, portes, volets, revêtements de sol, sauf dispositions contraires du règlement de copropriété).
Vous êtes donc libre, en principe, de faire des travaux dans votre appartement sans avoir besoin d'autorisation de l'assemblée générale des copropriétaires pour effectuer ces travaux.
Quelles sont les limites à la liberté de réaliser des travaux dans ses parties privatives ?
La liberté de réaliser des travaux dans vos parties privatives connait 3 limites :
- La destination de l'immeuble
- L'aspect extérieur de l'immeuble
- Les droits des autres copropriétaires
Destination de l'immeuble
L'usage des parties privatives de votre logement doit être conforme à la
L'architecture, la situation du bien, les services ou équipements existants permettent, notamment, de définir la destination de l'immeuble.
Par exemple, monter une cloison dans votre appartement pour le diviser en 2 lots pour de la location touristique peut être interdit si cela n'est pas conforme à la destination de l'immeuble.
Vous devez donc vérifier avant de réaliser vos travaux qu'ils ne seront pas contraire à la destination de l'immeuble.
La réalisation de travaux portant atteinte à la destination de l'immeuble nécessite un vote en assemblée générale des copropriétaires adopté à l'unanimité.
Aspect extérieur de l'immeuble
Lorsque les travaux affectent l'aspect extérieur de l'immeuble (par exemple, fermeture d'un balcon, création de fenêtre), vous devez obtenir une autorisation de l'assemblée générale des copropriétaires avant de pouvoir les engager.
La majorité requise va dépendre de la nature des travaux.
En général, un vote à la majorité absolue dite
La majorité absolue (dite
Si la décision a reçu au moins ⅓ des voix, elle peut faire l'objet d'un 2
La double majorité (dite
A noter
Dans une copropriété de 10 copropriétaires (représentant au total 1000 millièmes), une décision est adoptée si 6 copropriétaires détenant 700 millièmes, soit plus des 2/3 de tous les tantièmes (2/3 de 1000 = 667), valident cette décision.
Si cette majorité est difficile à obtenir, il est possible de faire un 2
Dans certains cas, les travaux ayant obtenu l'accord des copropriétaires nécessitent également une autorisation d'urbanisme.
Il s'agit par exemple des travaux suivants :
- Changement de fenêtres (à l'exception de travaux de réparation ou de remplacement à l'identique)
- Création d'ouverture donnant sur l'extérieur (œil-de-bœuf, fenêtre, Velux...)
- Changement de couleur des volets ou fenêtres
- Pose de volets ou de barreaux aux fenêtres
Droits des autres copropriétaires
L'usage exclusif des parties privatives s'effectue librement à la condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires.
Par exemple, les travaux ne doivent pas créer de dommages, de troubles de voisinage...
Pour prévenir cela, le règlement de copropriété peut interdire certaines actions. Vous devez donc vérifier le règlement de copropriété avant de réaliser vos travaux.
La réalisation de travaux portant atteinte aux droits des autres copropriétaires nécessite un vote en assemblée générale des copropriétaires adopté à l'unanimité.
Quelles conséquences en cas de non-respect des règles ?
Les travaux réalisés en l'absence d'un vote lorsque ce vote est nécessaire sont donc illégaux.
Les copropriétaires qui en ont connaissance peuvent en informer le syndic de copropriété.
Le syndic va demander au copropriétaire de remettre en état le logement.
En cas d'inaction du copropriétaire, le syndic doit tenter un règlement amiable avant de faire un recours auprès du tribunal judiciaire du lieu de situation de l'immeuble. Pour cela, il doit faire appel à un conciliateur de justice (démarche gratuite) ou à un médiateur (démarche payante) ou à une
En cas d'échec, le syndic pourra exercer son recours devant le tribunal judiciaire.
A noter
Le recours devant le tribunal judiciaire peut être exercé pendant 10 ans. Après ce délai, il n'est plus possible de contester les travaux illégaux.
Quels travaux privatifs peuvent porter atteinte aux parties communes ?
Des travaux privatifs peuvent avoir un impact sur les parties communes.
À l'intérieur de votre logement, les parties considérées comme des parties communes sont les suivantes :
- Gros œuvre du bâtiment (structure porteuse de l'immeuble)
- Sol
- Parties de canalisations qui traversent les logements
- Coffres, gaines et têtes de cheminées
Ainsi, lorsque vous réalisez, par exemple, des travaux qui ont un impact sur le système de chauffage collectif de l'immeuble, vous portez atteinte aux parties communes.
De ce fait, pour réaliser ce type de travaux, vous devez obtenir l'accord des autres copropriétaires en assemblée générale.
La majorité requise va dépendre de la nature des travaux.
En général, un vote à la majorité absolue dite
La majorité absolue (dite
Si la décision a reçu au moins ⅓ des voix, elle peut faire l'objet d'un 2
La double majorité (dite
A noter
Dans une copropriété de 10 copropriétaires (représentant au total 1000 millièmes), une décision est adoptée si 6 copropriétaires détenant 700 millièmes, soit plus des 2/3 de tous les tantièmes (2/3 de 1000 = 667), valident cette décision.
Si cette majorité est difficile à obtenir, il est possible de faire un 2
Quelles conséquences en cas de non-respect des règles ?
Les travaux réalisés en l'absence d'un vote sont donc illégaux.
Les copropriétaires qui en ont connaissance peuvent en informer le syndic de copropriété.
Le syndic va demander au copropriétaire de remettre en état le logement.
En cas d'inaction du copropriétaire, le syndic doit tenter un règlement amiable avant de faire un recours auprès du tribunal judiciaire du lieu de situation de l'immeuble. Pour cela, il doit faire appel à un conciliateur de justice (démarche gratuite) ou à un médiateur (démarche payante) ou à une
En cas d'échec, le syndic pourra exercer son recours devant le tribunal judiciaire.
A noter
Le recours devant le tribunal judiciaire peut être exercé pendant 10 ans. Après ce délai, il n'est plus possible de contester les travaux illégaux.
Dernière mise à jour le 03.03.2022